La cour!

Hier, 8h20. Le soleil se montre déjà à travers les immeubles. J'ai mon papier vert à la main. Je ne suis pas seul. Je remarque tout de suite les nerveux, ceux qui prennent cela comme la plus grosse corvée au monde. Il y a ceux ou celles , curieux, qui s'avancent dejà vers la porte. On ne distingue plus trop l'inscription au mur. Pourtant le mot "assises" est bien là, avec pour ceux qui ne sont pas habitués, un  flou et un mystère qui plane derrière ce mot et cette porte. Il y a un mois, j'ai reçu un courrier du tribunal me signalant ma qualification de juré suppléant pour la session du mois de mai au tribunal. Autant dire que le net à chauffé pendant quelques heures. Alors, "juré", "assises", "suppléant". Merde et par rapport à mon travail? 3 semaines c'est long et la liste des procès est assez terrifiante. Comment ressort'on de cette aventure?

Je m'aperçoit donc qu'il y a peu de chances qu'un suppléant passe dans le camp des titulaires. J'étais donc plutôt confiant et assez aux faits en arrivant donc ce lundi matin. Après un appel, les personnes pouvaient soumettre leur dispense partielles ou totale. La personne qui a un voyage de prévu, celle qui a un certificat médical de son copain médecin stipulant qu'il ne supporte pas les viols et les crimes. Celui là était très rigolo. il est vrai que les autres personnes dans la salle regardent tous les jours des films avec des viols, et des actes de barbarie, des meurtres et ça leur plaît!  Il faut pas avoir honte pour donner comme prétexte "la sensibilité". Enfin, chacun à sa conscience pour lui.

Je suis ressorti à midi en ayant le sentiment de rater quelque chose d'assez singulier et à la fois de terrifiant. Une expérience que j'ai seulement touché du doigt. Au final, je suis soulagé et frustré à la fois.